Les Jeux olympiques sont la manifestation sportive la plus connue de l'Antiquité : c'est si vrai que l'on considère parfois que le sport même est né à Olympie, dans ce grand sanctuaire situé au nord-ouest du Péloponnèse, en 776 avant notre ère, date traditionnelle de la fondation des jeux. Et l'on oublie ainsi que nous avons déjà des images sportives remontant au IIIe millénaire, dans la civilisation égyptienne et dans la civilisation sumérienne : les sports de combat, et surtout la lutte, étaient dès cette époque particulièrement en vogue.
Cette prédominance du sport grec dans la pensée générale est en grande partie liée au fait que ceux-ci ont été restaurés à l'époque moderne, en 1896, à l'instigation du baron Pierre de Coubertin. Mais, si nous avons bien conservé la périodicité des Jeux olympiques qui revenaient tous les quatre ans, les différences entre la manifestation antique et la compétition moderne, déjà sensibles à la fin du XIXe siècle, n'ont fait que s'accentuer depuis cette période.
Des jeux en constante évolution
Le nombre des compétitions et des participants s'est accru de façon incroyable dans les dernières décennies - on annonce près de...
Veuillez m'excuser, mais le
Veuillez m'excuser, mais le mot "sport" est complètement inadéquat en ce qui concerne les jeux grecs antiques (olympiques, isthmiques, pythiques, néméens) qui étaient vécus par les grecs comme des actes de nature religieuse dédiés à des dieux et qui s'inscrivaient également, en tant qu'activités sacrées comme des substituts ou exutoires à la guerre (beaucoup d'épreuves étaient de nature guerrière ou en référence à l'entraînement guerrier) entre cités et à la violence sociale. En outre, ils n'étaient pas limités aux activité physique mais comprenaient des épreuves de chant, de poésie, de déclamation, etc? Des jeux olympiques "sportifs" constitue un contre sens absolu, d'autant plus que le concept moderne n'apparaît dans l'élite sociale anglaise qu'au XIXème siècle. Le mot "sport" vient par l'anglais du français "desport", "se desporter" qui signifie se délasser, se distraire, s'amuser, jouer, ce qui n'était pas du tout l'idée des ancien grecs pour qui c'était une chose des plus sérieuse qui mettait en jeu le prestige de la cité et la faveur des dieux.
Lire à ce sujet Robert CHARTIER, Norbert ELIAS et surtout Pierre BOURDIEU