Euclide Tsakalotos, le ministre des Finances grec, et son homologue français, Bruno Le Maire, au Luxembourg. - Photo J. Thys/AFP
L'Eurogroupe de jeudi s'orientait vers un déblocage de fonds pour Athènes.
Mais l'accord sur la dette reste l'otage du calendrier électoral allemand.
L'urgence, encore. Et l'incertitude, toujours. La réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) qui s'est tenue jeudi à Luxembourg a ressemblé à s'y méprendre aux précédentes : le même consensus de façade quant à la nécessité de trouver un accord, le même sentiment d'urgence... et le même doute fondamental.
Comme toujours, les déclarations optimistes n'ont pas manqué, émanant en particulier du commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. Celui-ci voulait croire qu'une « solution juste » allait être trouvée. Plusieurs diplomates européens se laissaient aller à l'espoir. « Les choses s'annoncent mieux et plus personne ne veut repousser ce dossier éternellement », résumait le représentant d'un pays du Nord. Le dernier Eurogroupe, datant du 22 mai, aurait notamment entraîné de réelles percées techniques, permettant aux discussions de reprendre sur une base plus avancée.
Sur le fond, pourtant, un vrai happy end semblait peu probable. Celui-ci...