On reprend les même et on recommence. C'est précisément la séquence qui se joue depuis quelques semaines entre la Grèce d'un côté et ses créanciers de l'autre (FMI, Banque centrale européenne et Mécanisme européen de stabilité). Comme à la veille de la signature du troisième plan d'aide à Athènes (août 2015), l'antagonisme entre la Grèce et ses créanciers est chaque jour un peu plus intense. Avec, en prime, la menace d'un Grexit, agitée notamment par l'Allemagne. Depuis des mois, les négociations piétinent quant à la mise en œuvre du programme d'aide conclu à l'été 2015. Ce plan prévoit l'octroi de crédits d'un montant total de 86 milliards d'euros à la Grèce en échange de réformes de la part du gouvernement d'Aléxis Tsípras. Alors que la crainte d'une nouvelle crise grecque a ressurgi en Europe sur les marchés, le Premier ministre grec a accusé le FMI et le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, de «jouer avec le feu». En pleine crise, ce dernier a affirmé hier sa volonté que la Grèce reste dans la zone euro. C'est justement dans l'espoir de débloquer les discussions sur le plan d'aide que Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économique...