La Grèce est «enfin prête à tourner la page» de la crise, a estimé le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, dans un entretien publié dimanche en Grèce. Au quotidien de centre gauche Ethnos, le commissaire français juge «totalement réalisable» un accord «ces prochains jours» entre la Grèce et ses créanciers UE et FMI sur la nouvelle batterie de réformes, en particulier du marché du travail, réclamée au pays. Lors de sa venue à Athènes lundi, il doit notamment s'entretenir avec le premier ministre, Alexis Tsipras, pour «encourager le gouvernement à faire le nécessaire» dans cette dernière ligne droite.
En cas d'accord et de mise en œuvre par la Grèce des réformes demandées, «les conditions sont adéquates» pour que la question d'un allégement de l'abyssale dette publique du pays soit discutée lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro, le 5 décembre, ajoute Pierre Moscovici.
Sous pression d'un électorat lassé de six ans de récession et d'austérité, le premier ministre grec de gauche s'est fixé pour objectif de décrocher lors de ce rendez-vous des mesures à court terme d'allégement de la dette. Il réclame aussi...