Dimanche 22 mars, les 543.000 électeurs de la République de Chypre était appelés à renouveler les 56 sièges de la Chambre des Représentants, leur parlement unicaméral. Le passage de la troïka à Chypre a laissé des traces politiques, comme, du reste, dans tous les pays où elle est passée. Pour la première fois depuis la division de fait de l'île en 1974, huit partis seront représentés au parlement, contre six dans l'ancienne chambre élue en 2011. Globalement, les grands partis ont subi de lourdes pertes. Les quatre partis traditionnels, le Disy (centre-droit), le Diko (centriste), l'Akel (communiste) et l'Edek (social-démocrate) représentent désormais 77,03 % des voix contre 91,93 % voici cinq ans, un recul de 14,9 points.
Fragmentation
L'électeur chypriote a donc cherché des solutions nouvelles, principalement dans les petits partis. Ce sont les centristes de l'Alliance citoyenne (Symmahia Politou), opposés à la politique d'austérité, qui en ont principalement profité avec 6,01 %, alors que le parti européen, son prédécesseur avait obtenu 3,88 % en 2011. Le parti de gauche Solidarité, nouveau venu, arrive derrière avec 5,24 % des voix pour sa première...