Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, est arrivé au Conseil européen de Bruxelles avec un objectif principal : obtenir qu'aucun Etat européen ne ferme ses frontières unilatéralement, au moins jusqu'au sommet entre l'Union européenne et la Turquie, le 6 mars. C'est ce qu'il aurait clairement exprimé vendredi 19 février au matin à la chancelière allemande, Angela Merkel, et au président français, François Hollande, lors d'une rencontre tripartite d'environ une heure et demie. Il menace même de bloquer tout accord sur le Brexit s'il n'est pas entendu.
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La Grèce redoute plus que tout que la Macédoine voisine ne ferme totalement sa frontière, avec à la clé le risque de voir des milliers de migrants bloqués sur son territoire alors qu'ils sont encore nombreux à arriver chaque jour sur les îles de la mer Egée (80 000 depuis le début de l'année). Aujourd'hui déjà, seuls les Syriens, Afghans ou Irakiens sont autorisés à passer le poste frontière du petit village d'Idomeni (nord de la Grèce). Les autres sont refoulés par la police macédonienne - assistée sur place par des...