
L'Union européenne a lancé vendredi un ultimatum de trois mois à la Grèce pour qu'elle s'attaque aux "sérieuses défaillances" dans la gestion de l'afflux de migrants à sa frontière maritime avec la Turquie, une situation qui selon l'UE met en péril l'espace Schengen. Sur proposition de la Commission, la décision a été adoptée par le conseil de l'UE, lors d'une réunion à Bruxelles des ministres des Finances, selon des sources européennes. La Grèce a voté contre et Chypre s'est abstenue, selon une de ces sources.
Si les recommandations faites par la Commission ne sont pas suffisamment appliquées, l'exécutif européen peut proposer, au terme du délai de trois mois, de réintroduire les contrôles aux frontières à l'intérieur de l'espace de libre circulation de Schengen, une mesure inédite.
La décision de vendredi, que le Conseil Justice et Affaires intérieures de fin janvier avait préparée, ouvre en effet la voie à l'application de l'article 26 du code Schengen, par lequel la Commission européenne a le pouvoir, avec l'accord du Conseil (qui représente les 28 Etats de l'UE), de rétablir les contrôles aux frontières d'un ou plusieurs pays membres pour une période de six...