L'opération était attendue depuis plusieurs jours. Près de 400 policiers des forces spéciales grecques ont investi mercredi 9 décembre au petit matin le camp de migrants d'Idomeni situé au nord de la Grèce, à la frontière avec la Macédoine. Leur mission : déloger et escorter jusqu'à Athènes environ 1 200 migrants, Marocains, Somaliens, Iraniens, Algériens, Pakistanais bloqués à Idomeni depuis que la Macédoine a décidé le 19 novembre de ne laisser passer que les réfugiés syriens, afghans et irakiens.
Depuis deux jours déjà, certainement en préparation de cette opération, les réfugiés en provenance des îles de la mer Egée étaient acheminés en plus petit nombre que les semaines précédentes. Et, mercredi matin, les bus ont été maintenus à distance afin qu'aucun réfugié autorisé à passer ne se retrouve pris en étau entre la police et les refoulés.
Les journalistes, mais aussi le personnel des ONG, ont été maintenus éloignés du camp tout au long de l'intervention, qui continuait encore en fin de matinée. Des témoins sur place rapportent cependant qu'une grande majorité de migrants ont accepté plutôt dans le calme de monter dans les dizaines de bus réquisitionnés pour...