Pour son grand retour dans l'arène européenne, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, sera à nouveau l'objet d'une vive attention et de pressions, mercredi 23 septembre, lors du sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement européens consacré à la crise migratoire.
La Grèce est, avec l'Italie, l'une des principales portes d'entrée de réfugiés en Europe. Il lui est régulièrement reproché de ne pas faire assez pour garder ses frontières. Mais Athènes se défend d'être particulièrement laxiste.
« Nous avons des dizaines d'îles face à la Turquie et des centaines de kilomètres de côtes à surveiller, explique un responsable au ministère, chargé de la politique migratoire. Les passeurs turcs nous envoient des dizaines de barques chaque jour par la mer. Une fois dans nos eaux, nous ne pouvons pas les renvoyer, le refoulement est interdit aux termes des conventions internationales, et il s'agit désormais à plus de quatre-vingt-dix pour cent de réfugiés demandant l'asile, pas de simples migrants économiques. Notre bataille n'est pas tant de les arrêter, ce que nous ne pouvons faire sans la collaboration de la Turquie, que de les accueillir...