
Fage, la plus grande industrie laitière de Grèce, a transféré son siège social hors du pays. Crédits photo : Kostas Tsironis/Bloomberg
Depuis le 26 juin, l'économie grecque s'est figée. Ce soir-là, dans un message à la Nation, Alexis Tsipras, alors premier ministre, annonce la fermeture des banques et la mise en place d'un contrôle des capitaux, avec un retrait plafonné pour tous les Grecs à 60 euros par jour. Quelques minutes plus tard, en pleine nuit, des files d'attente commencent à se former devant les distributeurs de billets, chacun craignant une amputation des dépôts bancaires, comme ce fut le cas à Chypre, deux ans plus tôt.
Depuis, Alexis Tsipras a conclu au coeur de l'été un accord avec les créanciers du pays sur un nouveau plan d'aide de 86 milliards d'euros sur trois ans en échange de promesses de réformes et d'une tutelle européenne plus étroite que jamais, avant de démissionner, le 21 août, et de convoquer ses concitoyens aux urnes. Les Grecs votent le 20 septembre. Une nouvelle ...