Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont pesé de tout leur poids ce vendredi devant la chambre basse du parlement allemand pour défendre ce qu'ils refusaient il y a encore quelques jours. Après des débats tendus, les députés du Bundestag ont validé l'idée d'un nouveau plan européen d'aide à la Grèce et ont autorisé le gouvernement de la chancelière à participer aux négociations. Même si Angela Merkel fait face à de plus en plus de grogne dans son camp conservateur, où beaucoup se montrent réticents à soutenir de nouveau la Grèce, le feu vert du Bundestag est bien là.
439 des 598 votants, sur les 631 députés que compte l'assemblée, ont voté «oui» à la demande du gouvernement de pouvoir négocier cette nouvelle aide, a annoncé le président du Bundestag, Norbert Lammert, 119 ont voté non et 40 se sont abstenus. Le nombre de partisans du «non» a néanmoins été près de deux fois supérieur à celui que pressentaient les médias allemands, ce qui représente un échec personnel pour la chancelière. En février dernier, seuls 32 députés allemands s'étaient opposés à l'octroi d'un deuxième plan d'aide à la Grèce. Ce feu vert allemand était la dernière condition...