C'est dans une atmosphère de fin du monde, alors que des incendies ravageaient la région Attique, dégageant une épaisse fumée, qu'Alexis Tsipras, Premier ministre grec et chef du parti de la gauche radicale, a tranché dans le vif. La veille, face aux députés de son parti, Syriza, le chef du gouvernement grec avait piqué une colère qui annonçait le remaniement ministériel de ce vendredi 17 juillet : "Je ne permettrai à personne, après les six derniers mois [de dures négociations avec les créanciers européens] que j'ai passés, de prétendre que son dilemme de conscience est plus lourd que le mien".
Le chef du gouvernement grec, élu sur la promesse de mettre fin à l'austérité, avait alors appelé à approuver au Parlement des mesures de rigueur du plan de renflouement européen qu'il a dit désapprouver lui-même. Le dilemme moral d'Alexis Tsipras était le suivant : accepter le "diktat" des créanciers ou bien sortir de l'euro. Mais 39 députés de Syriza (sur 149) n'ont pas suivi leur Premier ministre. Ils ont fait défection, obligeant Alexis Tsipras à s'appuyer sur l'opposition modérée pour faire passer le texte.
Tsipras reprend la main
Parmi ces rebelles, des...