
Le directeur général du MES, Klaus Regling (gauche), et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Crédits photo : © Philippe Wojazer / Reuters/REUTERS
Dans la nuit de dimanche à lundi, le sommet des dix-neuf pays de la zone euro a évité le «Grexit». La déclaration finale du huis-clos à Bruxelles mentionne un «besoin de financement» de la Grèce 82 à 86 milliard sur trois ans. C'est le premier devis d'un plan de sauvetage qui reste à écrire, et non pas de l'addition finale. Il est aujourd'hui question d'une facture de 100 milliards au bas mot, dans les discussions de travail de responsables européens. Le troisième plan de sauvetage se rapproche ainsi du premier plan grec (110 milliards en mai 2010) et du deuxième (130 milliards en février 2012).
? Qui va financer ces 82 à 100 milliards d'euros?
Le mécanisme européen de stabilité (MES) se propose de prêter la somme à la Grèce. Le MES, sorte de fonds monétaire international (FMI) de la zone euro, entré en vigueur en 2012, est créé pour voler au secours d'un état membre de la zone euro menacé de faillite. En d'autres termes, il apporte un soutien à la stabilité à ceux de ses membres qui ne peuvent plus accéder normalement au financement par le marché. Le MES remplace et fusionne le fonds européen de stabilité financière (FESF), créé pour donner...