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La Grèce reste dans l'euro, le prix à payer est exorbitant. Pour Alexis Tsipras l'insurgé, qui voit son pays placé sous tutelle monétaire, fiscale et politique moins de six mois après que Syriza y a gagné le pouvoir. Et pour l'Union monétaire, tétanisée par les divergences franco-allemandes, l'alourdissement de la facture et le risque persistant d'une amputation.
Après dix-sept heures d'un huis clos qui a failli capoter au petit matin, le premier ministre grec, François Hollande, Angela Merkel et leurs pairs ne se sont pas entendus sur un plan de secours en bonne et due forme. Les 19 de l'euro se sont séparés en laissant un calendrier d'échéances rapprochées, avec beaucoup de pointillés. «Après mise en ?uvre et vérification», il permettrait à l'UE, à la BCE et au FMI «de négocier un protocole d'accord». La déclaration finale du sommet n'évoque ni le risque du Grexit redouté depuis le printemps, ni la «sortie provisoire» de l'euro agitée durant le week-end par Berlin. Mais il est clair, à la lecture du texte, que si la Grèce venait à sortir du corset forgé hier, elle se retrouverait presque aussitôt éjectée de la monnaie commune....