De notre envoyé spécial à Bruxelles,
Cette mesure n'était pas sur la table des négociations avant ce week-end. Elle figurait dimanche soir parmi les questions les plus sensibles discutées au sommet de Bruxelles. Pour obtenir des garanties supplémentaires de la Grèce en matière de bonne gestion budgétaire, Berlin propose l'établissement d'un fonds qui serait alimenté par le produit des privatisations et servirait à rembourser la dette publique.
Le chiffre de 50 milliards a été évoqué au cours des discussions. A Athènes, il fait hurler. La mesure est vue comme une humiliation. Pour les Grecs, elle s'apparente à une hypothèque ou une saisie de salaire. L'idée n'est pas neuve, a indiqué Martin Schulz, le président du Parlement européen, invité au sommet. «Jean-Claude Juncker (actuel président de la Commission européenne et ancien premier ministre du Luxembourg) l'avait évoquée en 2010», dit-il. Martin Schulz le prend pas au sérieux le montant de 50 milliards, exagéré selon lui car les actifs à privatiser (compagnie électrique, ports, aéroports) pèseraient moins lourd.
Ce fonds permettrait de «ne pas brader les biens grecs, de ne pas les vendre à n'importe...