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Crise grecque : huit jours de séisme en Europe

Published in Le Figaro on
De la victoire éclatante du «non» au référendum à l'inflexibilité affichée par Berlin, Alexis Tsipras aura vécu une semaine contrastée.
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De la victoire éclatante du «non» au référendum à l'inflexibilité affichée par Berlin, Alexis Tsipras aura vécu une semaine contrastée. Crédits photo : Geert Vanden Wijngaert/AP

Tout a commencé par un coup de téléphone nocturne, le 26 juin. Alexis Tsipras appelle François Hollande et Angela Merkel. Le premier ministre grec s'apprête à lancer une bombe qui va secouer toute l'Europe, mais il est très calme. «Je viens de réunir mon gouvernement. Les négociations en cours ne pourront pas être appuyées par le Parlement. Je vais donc en appeler au peuple.» Le président et la chancelière encaissent le choc. «C'est ton droit de consulter le peuple, commence Hollande, mais quelle sera la question posée?» Merkel embraye: «Tu vas appeler à voter oui ou non?» Tsipras est inflexible: «Vos propositions ne sont pas bonnes pour l'économie grecque. Je n'appellerai pas à voter oui?» Les Grecs se rendent aux urnes, l'Europe entière retient son souffle. Deux jours avant le scrutin, un sondage donnait le oui en tête, de très peu. Ce sera serré, croit-on. À Bruxelles ou à Berlin, on mise sur la peur du Grexit. Les déclarations menaçantes ...

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