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Crise grecque : à Athènes, l'humiliation et l'insupportable suspens

Publié dans Le Figaro le
Une association vient en aide aux plus démunis en distribuant, dimanche, des repas dans un quartier d'Athènes. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP
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Une association vient en aide aux plus démunis en distribuant, dimanche, des repas dans un quartier d'Athènes. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP

Envoyés spéciaux à Athènes

10 heures du matin, rue Skoufa, sur les hauteurs du Mont Lycabette. La messe dominicale vient de s'achever en l'église de Saint Dionysos l'aréopagite, qui, converti par saint Paul en personne, devint le premier évêque d'Athènes. Maria Peraki, jolie bourgeoise trentenaire vêtue de lin, vient d'assister à la liturgie (qui dans le rite orthodoxe grec dure trois heures). Elle descend une poussette sur les marches de marbre vers le trottoir, attendant son mari. «Je vous le dis tout net. J'éprouve un certain malaise à ce que mon pays soit devenu la pomme de la discorde de l'Europe, alors qu'il ne représente que 2 % du PIB européen», explique l'élégante juriste athénienne. «Il y a forcément des antagonismes plus criants qui se cachent, entre des pays plus puissants! La Grèce n'est qu'un prétexte!» La bourgeoise soutient son premier ministre: «Tsipras n'a pas à être puni pour avoir tenté de négocier, aussi maladroit se soit-il montré!» Maria ne le ...

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