La victoire du «Non» au référendum organisé en Grèce ce 5 juillet est un événement historique. En dépit des pressions nombreuses pour un vote «Oui» tant de la part des médias grecs que de celui des dirigeants de l'Union européenne, en dépit de l'organisation par la BCE des conditions d'une panique bancaire, le peuple grec a fait entendre sa voix. Il l'a fait avec une force inaccoutumée, puisque contrairement à ce que laissait penser les sondages réalisés à la sortie des urnes, la victoire du «Non» est obtenue avec un écart important, par près de 60%. Cela renforce bien évidemment le gouvernement d'Alexis Tsipras et devrait faire réfléchir ses interlocuteurs. Nous verrons rapidement ce qu'il en sera.
Cette victoire du «Non» n'est pas non plus sans réveiller des souvenirs amers en France. Elle a lieu quasiment dix ans après une autre victoire du «Non», cette fois dans...
Jacques Sapir dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l'Institut de prévision de l'économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog RussEurope.