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« Forcer la Grèce à sortir de la zone euro serait très compliqu?

Publié dans Le Monde le
Dimanche 5 juillet, les Grecs ont dit « oxi » (« non ») à la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays.
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Dimanche 5 juillet, les Grecs ont dit « oxi » (« non ») à la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays.

Dimanche 5 juillet, les Grecs ont dit non à la dernière proposition de réformes formulée par les créanciers du pays. Conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, François Heisbourg analyse les conséquences géopolitiques de ce vote.

Quelles seront, d'après vous, les leçons et les conséquences du vote grec sur le plan stratégique ?

Il y aura des effets régionaux et d'autres concernant la « grande géopolitique ». Je crois que l'on peut désormais estimer à 50 % le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro, alors même que les traités ne le prévoient pas, que l'Etat concerné ne semble pas désireux d'abandonner la monnaie unique et qu'il semble très compliqué, sur le plan juridique du moins, de l'y forcer. Or, une sortie de la zone euro poserait très clairement la question de l'appartenance à l'Union. Dès lors qu'une telle question est posée, c'est en fait tout l'équilibre géopolitique de l'après-guerre froide qui est potentiellement remis en cause, et notamment les élargissements successifs de l'Union aux frontières de la Russie, une puissance qui ne porte pas l'Union dans son c?ur?

Tout cela est virtuel, « potentiel » dites-vous, mais le...

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