À 1 heure du matin, ce samedi 27 juin, Alexis Tsipras apparaît, chemise blanche et veste bleu nuit, entre les drapeaux grec et européen, à la télévision nationale. Le rendez-vous est inopiné et tardif, mais c'est celui que le premier ministre et patron de la gauche radicale grecque a choisi pour l'Histoire. Tout le pays est devant son téléviseur. Le fringuant quadragénaire ne sourit pas. Sa voix est grave. Sa main gauche rythme d'un mouvement volontaire les propos définitifs qu'il assène à ses compatriotes, pour les inviter à voter «non» au référendum sur l'Europe convoqué le 5 juillet.
En cette aube télévisuelle, Alexis Tsipras est tel qu'en lui-même. Six ...
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