A l'issue du référendum grec, deux choses sont certaines. La première est que le gouvernement Tsipras sort politiquement renforcé de son pari périlleux. La seconde est que le gouvernement grec et les représentants de ses créanciers publics - la Commission et la Banque centrale européennes, le Fonds monétaire international et les ministres des Finances de la zone euro - vont reprendre rapidement les négociations afin de trouver un accord qui sauvera la Grèce de l'asphyxie financière et préviendra une sortie du pays de la zone euro.
1 Tsipras joue et gagne. Le Premier ministre de gauche radicale a joué très gros en convoquant un référendum pour demander aux Grecs de rejeter ou d'approuver les propositions d'accord, tout en précisant qu'il les appelait à les rejeter. Une victoire du "oui" aurait mis en péril la survie de son gouvernement. Il jouait d'autant plus gros que les institutions européennes ont choisi d'entrer en opposition frontale avec lui. La semaine dernière, le président de la Commission Jean-Claude Juncker, appelait les Grecs à voter"oui, quelle que soit la question", défendant qu'en votant "non" "la Grèce [signifierait] au monde qu'elle a choisi de prendre...