C'est une première. Jusqu'ici, la France et l'Allemagne s'exprimaient d'une seule voix sur la question du sauvetage de la Grèce. Mercredi 1er juillet, François Hollande et Angela Merkel ont clairement affiché leur différence de vues.
En marge d'une visite à Lyon, le chef de l'Etat a déclaré : « Il faut être clair : l'accord, c'est tout de suite, il ne peut pas être différé, il faut qu'il vienne. » Pas question, selon lui, d'attendre le vote des Grecs :
« Je veux qu'on puisse trouver un accord en fonction des règles européennes. Il doit être trouvé avant le référendum, ça n'aura plus grand sens après la consultation. S'il ne peut pas être trouvé, alors le référendum aura lieu avec les conséquences que l'on sait. »
Le président français a ainsi pris le contre-pied de la chancelière allemande, qui avait rejeté, lundi 29 juin, devant les députés de la CDU, toute idée de reprise des négociations avant le référendum qui doit se dérouler en Grèce, dimanche 5 juillet. Pour Angela Merkel, de nouvelles discussions sont possibles, seulement si le référendum est annulé ou si le oui l'emporte.
Visiblement agacé par la tournure...