Kostas ne sait plus à quel saint se vouer. "Si on vote "oui" au référendum, on est dans la m.... Mais si on vote "non", on est aussi dans la m.... Je ne sais vraiment pas quoi faire !", s'exclame, dépité, ce chauffeur de 32 ans à Athènes.
S'ils approuvent dimanche 5 juillet les propositions de leurs créanciers européens en échange de nouveaux prêts, les Grecs, déjà laminés par la crise économique, devront endurer de nouvelles hausses d'impôts, de nouvelles mesures d'austérité.
Mais s'ils rejettent ces offres, le pays risque de faire faillite. Voire de sortir de la zone euro, les plongeant dans une crise qui, selon beaucoup d'économistes, risque d'être pire encore.
Alors que le dialogue - à moins que ce ne soit la partie de poker menteur ? - a repris in extremis entre Athènes et Bruxelles, qui s'échangent de nouveau propositions et contre-propositions depuis mardi comme ils l'ont fait depuis 5 mois, le pays semble hésiter entre deux votes. Celui de la colère, - dire "non" aux créanciers qui dictent des conditions jugées "humiliantes". Et celui de la peur, - dire "oui" à de nouvelles mesures de rigueur pour éviter le saut hors de l'euro, dans l'inconnu.