Paris prônait une issue rapide, catégoriquement rejetée par Berlin. Pas de nouvel Eurogroupe avant le référendum de dimanche.
Ils ont surmonté leurs différences pour faire cause commune dans la crise ukrainienne. Ils veulent sauver le climat ensemble. Et, jusqu'ici, François Hollande et Angela Merkel avaient fait preuve d'une réelle coordination dans le dossier grec. Ensemble, ils ont passé des heures à écouter les doléances du Premier ministre grec et à tenter de le rassurer. «?Jamais je n'ai passé autant de temps avec un dirigeant grec?», confiait François Hollande après une énième réunion trilatérale aux heures avancées de la nuit. Vendredi dernier encore, ils ont tenté d'infléchir Aléxis Tsípras, avant qu'il n'annonce par surprise son référendum . Mais, dans les derniers jours, les deux dirigeants ont été incapables d'appuyer de concert les dernières mains tendues par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. A quatre jours du référendum, qui peut précipiter la Grèce dans un très dangereux chaos, le couple franco-allemand désuni n'est pas à la hauteur.
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