Envoyés spéciaux à Athènes
1er juillet 2015, première journée pour une Grèce en défaut de remboursement aux institutions internationales. Avenue Alexandras, l'artère à quatre voies qui monte vers le nord de la capitale, dans le quartier populaire d'Exarchia, ils sont une quinzaine d'hommes et de femmes à faire la queue à l'ombre d'orangers, devant les distributeurs de billets d'une agence de la NBG (National Bank of Greece), l'une des quatre grandes banques privées de Grèce. Le retrait maximum par résident grec est de 60 euros. Dans les faits, en raison de la pénurie des billets bleus de 20 euros, les gens n'ont droit qu'à un billet orange de 50 euros.
À l'intérieur, les comptoirs ne sont ouverts que pour les retraités ne disposant pas de carte bancaire. Sur ordre du gouvernement, ces seniors ne peuvent retirer que 120 euros ...