DECRYPTAGE La question choisie par le Premier ministre grec pour être soumise à référendum risque d'amener son pays sur la voie du chaos.
Change la question, je changerai la réponse, même si le fond de la question n'a pas changé. Les sondeurs connaissent bien cette règle. S'ils s'efforcent le plus souvent d'être honnêtes pour ne pas fausser leurs résultats, ils jouent parfois sur les mots pour obtenir un résultat agréable à leur client. En vrai politicien, le Premier ministre Alexis Tsipras connaît aussi cette règle. La question qu'il a choisie pour être soumise à référendum risque d'amener son pays sur la voie du chaos. Un mot d'origine aussi grecque que le mot démocratie.
La vraie question que pose Tsipras est simple : « Voulez-vous que la Grèce sorte de l'euro ? » Trop simple, en réalité. Si les électeurs ont porté Syriza au pouvoir, c'est parce que le parti d'extrême-gauche avait retiré cette proposition de son programme. Et c'est d'ailleurs pour remporter l'élection que Tsipras l'avait retirée. Les Grecs ne savent que trop ce qu'ils ont à gagner dans ce « Grexit ». Une nouvelle récession. La mort des banques, et donc l'impossibilité de financer des projets...