La décision de la BCE de geler dimanche 28 juin le plafond de l'accès des banques grecques à la liquidité d'urgence (le programme ELA) a modifié entièrement la nature du référendum qui se tiendra dimanche 5 juillet en Grèce. En théorie, la question posée aux électeurs grecs sera de savoir s'ils acceptent ou non les dernières propositions soumises officiellement par les créanciers le 25 juin dernier. Mais ce gel du programme ELA a rendu inévitable l'instauration de restrictions bancaires importantes. Et depuis que ce lundi 29 juin, les banques helléniques sont fermées et que les rues de Grèce se sont couvertes de longues queues devant les distributeurs de monnaie, la vraie question à laquelle l'électeur grec devra répondre est très différente.
La BCE fait campagne pour le « oui »
La man?uvre est subtile de la part de la BCE. En choisissant de mettre la pression sur les banques grecques durant la campagne référendaire, elle prévient implicitement que l'électeur aura le choix entre la réouverture des banques le 7 juillet ou la poursuite de leur fermeture. Elle inquiète naturellement une partie des déposants grecs qui se souviennent du sort des comptes chypriotes...