Depuis 2010 et le début de la crise de la dette grecque, les créanciers publics d'Athènes ont mis plus de 260 milliards d'euros sur la table. Sur cette somme, l'immense majorité provient des autres pays de la zone euro, qui ont fourni près de 230 milliards. Le solde provient du Fonds monétaire international (FMI).
Ce financement s'est découpé en deux plans d'aide. Le premier a été décidé dans l'urgence le 2 mai 2010. 110 milliards d'euros (dont 80 milliards d'euros issus de pays de la zone euro) ont permis à la Grèce de financer son déficit, qui avait été largement sous-estimé dans les statistiques officielles. Après l'annonce de ces trucages, à l'automne 2009, en plein milieu de la crise financière des subprimes, les taux d'intérêt demandés par les banques à la Grèce avaient bondi, empêchant Athènes de se financer sur les marchés.
En parallèle de ce plan d'aide, l'Union européenne a mis en place le 9 mai 2010 un Fonds européen de stabilité financière (FESF) de 750 milliards d'euros, qui doit permettre d'éviter que la crise de la dette grecque se propage à d'autres pays. Le fonds doit rassurer les marchés en garantissant le financement de leur dette. Le premier...