Sans accord rapide, la Grèce pourrait ne pas être en mesure de rembourser les 1,6 milliard d'euros qu'elle doit au Fonds monétaire international (FMI) le 30 juin. Un incident de paiement qui pourrait avoir des conséquences dramatiques, pour Athènes comme pour la zone euro. Tour d'horizon des questions qui se posent.
- La perspective du contrôle des capitaux
Les Argentins l'avaient surnommé le « corralito », du nom de ce petit enclos dans lequel on enferme le bétail avant de l'emmener à l'abattoir. C'est dire si le contrôle des capitaux, instauré dans le pays en faillite fin 2001, fut peu apprécié. En cas de crise financière, la mesure reste toutefois un mal nécessaire. Adoptée lors de la crise asiatique des années 1990 en Malaisie ou en Thaïlande, en Islande en 2008 ou à Chypre en 2013, la restriction des sorties d'argent doit éviter un « bank run », des retraits massifs d'argent qui conduiraient à la banqueroute des banques et à l'assèchement de l'économie.
En freinant les retraits, on cherche aussi à endiguer la chute de la monnaie lorsque le pays n'appartient pas à une union monétaire ou que sa devise n'est pas, ou plus, arrimée à une...