Le gouvernement grec d'Alexis Tsipras a pris, lundi 20 avril, un décret obligeant les entreprises et entités publiques à transférer leurs liquidités à la Banque centrale grecque. Cette décision est interprétée par les observateurs comme le signe qu'Athènes cherche de nouveaux moyens pour écarter la menace d'un défaut de paiement.
L'Etat grec avait déjà, ces dernières semaines, puisé dans la trésorerie de certains fonds de retraites et d'entreprises du secteur public pour couvrir ses besoins de financement. Le gouvernement de M. Tsipras entretient, depuis des semaines, le doute sur la capacité du pays à payer à la fois les salaires et retraites des fonctionnaires, ainsi que les échéances de remboursement de dette prévues dans les prochaines semaines.
« Des réserves »
Athènes devra ainsi trouver 879 millions en mai pour le Fonds Monétaire International (183 millions le 1er mai et 697 millions le 12 mai), qui a refusé tout net l'idée d'un report de ces remboursements, mais aussi 400 millions pour les intérêts de la dette et 2,4 milliards pour les remboursements de bons du Trésor. Et les échéances s'alourdissent encore en juillet et août.
« On sait...