Correspondant à Bruxelles
Alexis Tsipras sauve les apparences, mais accepte la règle du jeu: la Grèce s'est engagée à fournir d'ici quelques jours «une liste complète de réformes détaillées» aux ministres des Finances de l'euro, afin de décrocher à temps les crédits qui lui permettraient d'éviter la faillite.
Le jeune premier ministre a finalement obtenu dans la nuit son rendez-vous avec les maîtres de l'euro, un sommet «politique» qu'il réclamait depuis son arrivée au pouvoir. Mais ni Angela Merkel, ni François Hollande, ni le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem n'ont lâché sur le fond: pas question de décaisser tout ou partie des 7 milliards attendus par Athènes avant que le gouvernement Tsipras ne se plie aux conditions acceptées par son prédécesseur et pour l'essentiel confirmées par l'Eurogroupe le 20 février.
«Nous voulons que la Grèce reste dans l'euro, a assuré le président Hollande, au bout de trois heures de discussions serrées mais sans éclat. «Plus vite ses réformes seront connues et évaluées, et plus vite l'Eurogroupe pourra décider» de reprendre son assistance financière. «C'est le rythme qui change, pas le cadre». Angela Merkel s...