«Sommet de la dernière chance.» Sur la Grèce, les termes sont si galvaudés que personne ou presque n'ose encore s'en servir. Cette fois-ci, ce serait plutôt la réserve, voire le silence avant la tempête, qui fait monter la tension. «Nous avons tous l'impression que le temps est compté pour la Grèce», a déclaré Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances à Berlin.«Il va être de plus en plus difficile de trouver des solutions, c'est cela le gros souci», a-t-il ajouté, alors que le spectre d'une sortie de la Grèce de la zone euro recommençait à agiter les esprits.
Alexis Tsipras, enfant terrible de l'euro, doit retrouver cette nuit et à huis clos les maîtres créanciers d'Athènes, Angela Merkel, François Hollande, Mario Draghi et Jean-Claude Juncker pour trouver l'issue face à la faillite qui approche.
La rencontre, montée en moins de 48 heures en marge d'un vrai sommet à Vingt-Huit, est à première vue un succès pour le jeune premier ministre grec. Depuis sa prise de pouvoir, il y a huit semaines, il n'a eu de cesse de décrocher ce rendez-vous au plus haut niveau européen. Il se défie des ministres des Finances de l'Eurogroupe, ou des «technocrates» de la...