Première tentative de compromis dans le dossier des réparations de guerre exigées par Athènes à Berlin : un membre du gouvernement allemand a suggéré, jeudi 19 mars, d'augmenter la contribution du pays au fonds d'avenir germano-grec. Créé en 2014, celui-ci a pour vocation de financer des projets économiques et sociaux en Grèce.
Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, le social-démocrate Michael Roth, a fait cette proposition dans le quotidien économique Handelsblatt. « Si notre proposition rencontre un intérêt suffisant de la partie grecque, je suis ouvert à un réajustement », a-t-il ainsi détaillé. Le député conservateur Roderich Kiesewetter avait plaidé pour augmenter le budget de cette cagnotte, dotée d'un million d'euros par an.
Le montant des réparations éventuelles réclamées pourrait atteindre 162 milliards d'euros, soit peu ou prou la moitié de la gigantesque dette du pays, selon des chiffres circulant à Athènes. Le prêt forcé datant de l'occupation nazie de la Grèce est quant à lui évalué à 11 milliards d'euros par les autorités hellènes.
« Une obligation historique »
Alors que le gouvernement allemand a maintes fois...