Jean-Luc Mélenchon a décidé de faire taire le bruit et la fureur pour se muer, au moins durant un temps, en facilitateur. Le député européen est reçu, mardi 17 février à 15 h, à l'Elysée, par François Hollande pour plaider en faveur de la renégociation de la dette grecque. Le 4 février, il avait envoyé un courrier au chef de l'Etat pour lui demander cette entrevue. « Je n'ai pas d'autres moyens que celui de la discussion, de convaincre » le président de la République « qu'il ne peut pas accepter que la Banque centrale européenne (BCE) coupe les vivres à ceux qui n'obéissent pas à la troïka, car demain c'est notre tour », a expliqué, lundi, le fondateur du Parti de gauche.
L'enjeu est crucial, alors que les discussions entre la Grèce et l'Eurogroupe ont achoppé lundi. Un ultimatum a été adressé au gouvernement d'Alexis Tsipras, qui est sommé d'accepter d'ici à la fin de la semaine une extension du plan d'aide à la Grèce. Cela supposerait pour le chef de file de la gauche radicale de revenir sur nombre des promesses de sa campagne, axée sur le refus de l'austérité.
« On doit aux Grecs de tout tenter »
Depuis la victoire fin...