Depuis son premier discours révolutionnaire, en quittant le Parti communiste pour la coalition de gauche, Alexis Tsipras a évolué. Le temps où il portait jeans et t-shirts est révolu: le dirigeant de Syriza se présente désormais toujours en costume et chemise impeccables. S'il a appelé son fils Ernesto en l'honneur du Che, et si la photo de Fidel Castro trône dans son bureau, le quadra veut s'ériger en chef de l'exécutif, à un mois des législatives anticipées. Sous le feu des critiques, cette coalition de la gauche radicale, devenue parti politique, a établi un programme et prévoit de mettre un terme à la tutelle budgétaire de la Grèce, en renégociant le plan de sauvetage. Cela passe par l'effacement de la plus grande partie de la dette du pays, soit 175 % du PIB, «pour être enfin viable», explique Alexis Tsipras, avant d'ajouter «après tout, l'Allemagne l'a fait en 1953, alors pourquoi pas la Grèce en 2014?».
Scepticisme des bailleurs de fonds
Pour le reste de la dette, son parti anti-austérité veut la mise en place d'une clause pour servir la croissance et non pas l'excédent budgétaire. Enfin, Syriza demanderait un accord sur un «New Deal européen», avec des...