Le référendum proposé par le premier ministre grec Alexis Tsipras pour se sortir de l'impasse des négociations à Bruxelles est un coup de poker risqué, le précédent de 2011 ayant entraîné la chute du premier ministre Georges Papandréou.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé dimanche qu'elle maintenait à leur niveau actuel les prêts d'urgence accordés aux banques grecques, laissant de facto la porte ouverte à une solution politique pour éviter la déroute de l'économie grecque et le "Grexit".
Le «Grexit» fait son grand retour. Ce scénario d'abandon par Athènes de la monnaie unique européenne, redouté au pic de la crise de la dette en 2011, ressurgit alors que le pays, étranglé par les dettes, est dans l'incapacité de trouver un accord avec ses principaux créanciers.
Le parlement grec a approuvé dans la nuit de samedi à dimanche le référendum proposé par le gouvernement d'Alexis Tsipras sur la dernière offre d'accord faite par les créanciers à la Grèce.
Il tire la sonnette d'alarme. Ce dimanche sur Europe 1, Manuel Valls a déclaré que le risque d'un "Grexit" n'avait jamais été aussi grand, en cas de non au référendum annoncé par Athènes sur la proposition d'accord faite par ses créanciers.
Pour Wolfgang Schäuble, Athènes reste "membre de la zone euro". Toutefois, cette dernière va "tout faire pour éviter tout risque de contagion" de la crise.