Aller au contenu principal

"J'appelle à l'aide", J. de Romilly

Profile picture for user
Soumis par Alcyon le

Pour information :

"J'APPELLE A L'AIDE", PAR JACQUELINE DE ROMILLY
[29 janvier 2004]
http://www.lefigaro.fr/debats/20040129…

http://www.sel.asso.fr/

0
0
No votes have been submitted yet.
Profile picture for user
Thomas EFTHYMIOU

J'avais parlé de ce gravissime problème avec Mme de R. en Sorbonne,il y a des années (journée de défense des langues classiques,aucun représentant de Grèce,Chypre &/ou Unesco) & à notre ambassade,du temps de M. Klis.Je lui avais dit qu'il y aurait un "vivier" (éventuel) d'élèves parmi les gréco-français -de moins en moins vrai-,si l'effort était fait de prendre la prononciation iotacisante,évolution naturelle de notre langue.Elle répondit:"Monsieur,vous ne parviendrez pas à me convaincre...".
J'avais écrit à feu Flacellière,il y a longtemps dans ce sens.Il répondit que "la tradition universitaire s'y opposait".
Quant à la Grèce,elle fût,avec Rallis le SEUL PAYS D'EUROPE où le grec ancien ne fût plus enseigné!Maintenant ils n'arrivent plus à remonter la pente...
On m'a offert l'Assimil de grec ancien.Interessant & étrange.L'année des Olympiades,ceux qui l'auront appris & iront en Grèce,reviendront persuadés que "la langue actuelle n'a rien à voir"avec celle de nos anciens (sauf l'alphabet & les pancartes),à cause de la phonétique...Assimil utilise la prononciation "restituée",plus sûr moyen de fragmenter la continuiité de la plus ancienne langue attestée d'Europe.
Je me nomme Efthymiou & non Euthumiou,fils Dimitriou & non Démétriou,ma gynaika n'est pas ma gunaîka,mes paidia ne sont pas des païdia,& le dimanche je ne dis pas Kurié eleîsson mais Kyrié, l'alphabet latino-français finit par Y-GREC & non U-GREC.En France,aujourd'hui,on parle français & non "françois" ( ou françoué).
Une action serait à entreprendre:cassettes des textes anciens lus comme aujourd'hui;cours de phonétique -gratuits- offert par les ambassades grecques aux professeurs de grec classique;action dans ce sens de l'INALCO (a priori opposés,par crainte d'une coloration "katharévoussiniki").
J'en avais parlé,personnellement,à Vassilis Vassilikos,ambassadeur à l'UNESCO,pas de suite...Les "intellectuels" grecs de la diaspora se désintéressent de ce problème.
Je suis prêt,si une équipe se constitue,à partir de ce site (le seul vivant) à consacrer 5 h.par mois (je ne puis plus,continuant à exercer un métier dont je ne régis pas les horaires) à une telle action,en sachant qu'il nous faudra au moins 10a.pour faire bouger & en ne comptant pas sur la Grèce.
Toute bonne volonté & proposition est attendue avec amitié & reconnaissance.

0
0
No votes have been submitted yet.
sam 31/01/2004 - 08:59 Permalien
Profile picture for user
Mady

En réponse à par Thomas EFTHYMIOU

Je partage votre avis sur la prononciation du grec ancien.
Je suis professeur de Lettres classiques (à quelques mois de la retraite .. ) passionnée par le grec dit moderne dont l'étude a complètement renouvelé ma façon de comprendre le grec dit ancien et, entre autres, la prononciation.
Mais combien de professeurs de Lettres Classiques connaissent-ils le grec moderne et sa prononciation ?
Je prononce donc à "l'érasmienne" mais avec l'accent, ce qui déjà donne au grec ancien une autre "gueule", et de temps en temps je m'amuse à faire mon numéro et à le lire comme le lit un Grec aujourd'hui.
Mais,
pire que tout : le grec est en train de disparaître à toute vitesse de nos lycées, et cette fois-ci, ce sera malheureusement la "bonne". J'ai la chance d'avoir vu renaître le grec dans mon établissement ( Quimper Finistère...) et de l'enseigner à nouveau depuis 4 ans, mais en réduisant les horaires de façon drastique, on l'assassine.

0
0
No votes have been submitted yet.
mer 04/02/2004 - 21:29 Permalien
Profile picture for user
Yvonne Capell

En réponse à par Thomas EFTHYMIOU

Je suis tout à fait d'accord avec vous, les Grecs sont horrifiés de la prononciation "restituée" du grec ancien. je ne suis qu'un petit professeur d'anglais, mais j'adore la Grèce et j'ai appris le grec moderne; quand je me promène dans la rue Pandrossou à Athènes je parle parfois avec des Grecs, anciens exilés qui maîtrisent parfaitement la langue de Molière et qui me demandent toujours de faire quelque chose pour qu'on cesse d'assassiner leur langue ancienne en continuant à la prononcer de cette façon imprononçable. Je pense surtout aux sons "v", (le béta) "b" (le mu et le pi) "d", (le n et le t).
A un professeur de Lettres Classiques que je rencontrai sur le bateau pour Santorin, et qui s'étonnait que j'ai choisi l'apprentissage de la langue moderne au détriment de l'ancienne, j'ai répondu que je préférais pouvoir communiquer avec les descendants d'Homère puisque j'avais à ma disposition tous les classiques traduits.
Il est vrai aussi que les Grecs eux-mêmes n'apprennent plus le grec ancien, on trouve dans les librairies l'Iliade et l'Odyssée en démotique et je me souviens d'un soir où j'ai regardé à la télévision grecque la version autochtone de Qui veut gagner des millions? (inutile de préciser que cette émission ne fait pas partie de mes favorites en France) mais là, c'était différent, j'avais l'occasion de pouvoir lire en même temps que j'entendais, ce qui me permettait de pallier mes insuffisances de compréhension de la langue orale, et la question était: Qui était le mari d'Andromaque? 4 réponses au choix: Achille, Hector, Priam et (tenez-vous bien!) Hécube!
Hélàs! Malgré le joker, et l'aide du public, les dieux avaient déserté le studio, peu friands, certainement, de ces agapes modernes, et notre candidate perdit je ne sais combien d'euros pendant que moi-même je perdais mes illusions.

Oui, les hommes ont d'autres choses à faire, oui, le grec ancien est moribond, et le français aussi d'ailleurs; avec mes petits moyens j'essaie de transformer mes élèves et étudiants en "linguistes" (je sais, je sais, c'est très pompeux et exagéré) mais c'est que le grec est partout et qu'il suffit de se pencher sur un texte, même anglais pour en trouver de délicieux exemplaires, qui, si les étudiants n'y prennent garde, les feront trébucher dans leurs QCM (examen à la mode à l'entrée de certaines écoles) parce qu'ils ne sauront pas qu'en anglais comme en grec phenomenon fait phenomena au pluriel.

Le grec est partout, il suffit de le savoir et de le faire savoir, tous les moyens me sont bons; ma classe est décorée avec de vues de Santorin, du blanc et du bleu donc, (pour les gens du Midi méditerranéen, un pays vert est toujours trop vert pour être honnête, exit donc l'Angleterre, même si to exit existe, England exited= l'Angleterre est sortie), il y a toujours une version simplifiée de la Guerre de troie ou de l'Odyssée affichée, et les internautes sont très contents de découvrir enfin pourquoi certains virus ont la dénomination de "Trojan Horse". Je les invite à aller parfaire leur anglais à Chypre où Messieurs les Anglais sont restés quelque cent ans et où l'on parle fort bien la langue de Byron "The Isles of Greece! the Isles of Greece, where burning Sappho loved and sung..." et tant pis s'ils retrouvent Lida au lieu de Léda, c'est bien la même femme, et la plage où est née Aphrodite ne les laissera pas indifférents et ils reviendront, pour boire de l'ouzo, pour manger des olives, pour rêver au pied d'une colonne, pour déclamer ou chanter dans un théâtre antique et en vérifier les qualités acoustiques.

Madame de Romilly se désole pour le grec ancien, moi, je me désole pour le grec tout court, et pour l'alphabet grec aussi. Je crois que si on veut sauver le grec ancien, il faudra d'abord préserver le grec moderne; je connais des Grecs exilés à Marseille qui écrivent leur langue en alphabet latin ("Ca va plus vite" disent-ils), je ne crois pas que les Assimil de grec ancien convaincront les amateurs des Jeux Olympiques, je crois plutôt que la difficulté les dégoûtera, tandis que la langue moderne peut devenir un moyen de préserver cet héritage précieux, et donner envie d'en savoir davantage et "en version originale", si j'ose m'exprimer ainsi. Je me demande si moi-même je ne vais pas m'y mettre bientôt. Anarotiémai...

0
0
No votes have been submitted yet.
mer 18/02/2004 - 11:52 Permalien
Profile picture for user
Plotin

En réponse à par Thomas EFTHYMIOU

Je suis parfaitement d'accord avec vous quand vous dites que le grec ancien en France est particulièrement mal prononcé...

Je crois qu'assister à un cours où les mots sont déformés à ce point perturberait tout grec normalement constitué, étant tous habitués à la prononciation de notre bon vieux grec moderne...

Quand j'entends du grec ancien dans un cours sur le théâtre antique à la faculté je ne peux m'empêcher d'être déstabilisé... par les Mêkanaï (Μηχαναί), j'en passe et des pires...

le Υ υ devant être prononcé comme le u français ou comme le ü allemand.

Sur le H η les discussions sont plus sérieuses comment prononcer cette lettre êta? Pour prouver que le Η se prononce ê la méthode EPMAION propose à la page 6 à la note 8 une explication :
« Prenons l’exemple de la lettre H (êta), qui en grec moderne se prononce « i ». Les inscriptions les plus archaïques ne possèdent pas les lettres H et Ω. Elles emploient à la place respectivement E et O. Ainsi on retrouve :ΜΕΔΕΝ au lieu du classique μηδέν, rien. Le Η fut donc anciennement une voyelle de timbre é.
Cela est confirmé par l’étude des emprunts. Emprunt par le grec du mot hébreux amen sous la forme Αμήν.
Emprunt par le latin du mot grec εκκλησία sous sa forme ecclesia. Etc...
A partir d’environ 150 ap. J-C, on voit apparaître dans les inscriptions des confusions η/ι. C’est donc à cette époque que η est passé à l prononciation i. »

La démonstration est charmante et semble tenir la route mais à moins d’avoir un témoignage direct (preuve ultime) cela ne reste qu’un essai de restitution. Et comme il n’y aura jamais de témoignage direct...

On pourrait objecter au premier argument (sur les inscriptions archaïques) que le E inscrit n’a pas la même valeur que le Epsilon à l’instar de l’Ο ο et de l’Ω ω qui n’avait pas à l’origine la même prononciation !!!

Essayer de vous amuser chez vous en prononçant à voix haute un son entre le ê et le i et vous comprendrez ce que j’entends par là.

De la même façon que le glissement de η/i sert d’argument à ceux qui défendent la prononciation ê, il peut servir d’argument à ceux qui pensent que le Η η a une sonorité proche du i : en effet pour qu’il y ait confusion entre deux lettres il fallait que ces deux lettres aient des sonorités assez proches...

Pour le glissement d’AMEN à AMHN en grec rien de plus simple à contre dire : Amen c’est la transcription en latin d’un mot grec provenant lui même d’une langue sémitique, et si vous avez déjà entendu le mot prononcé en hébreux vous remarquerez que l’accentuation est sur amEN et que le « e » n’a pas la valeur du « e » français de l’amen (prononcé à la française).

Dans ce genre de discipline on peut défendre tout et n’importe quoi.

Les universitaires par exemple poussent le vice jusqu’à prononcer un texte byzantin la Souda par exemple de la même façon qu’ils prononcent un texte classique !!! C’est un non-sens complet puisqu’on sait pertinemment que le parlé de Byzance est très proche de la prononciation du grec moderne.
Et personnellement je ne crois pas que le grec ancien ait évolué au point que de « Païdes » on passe à « paides »...

0
0
No votes have been submitted yet.
dim 01/02/2004 - 19:35 Permalien
Profile picture for user
Cosmik

En réponse à par Mady

On parle de la disparition d'une discipline et vous discutez prononciation. Eh bien, quand le grec ancien ne sera plus enseigné dans les lycées français, vous pourrez parler du bon vieux temps où vous vous préoccupiez de savoir quelle prononciation adopter alors que la bateau des langues anciennes était en train de couler.
Comme un air de romance à bord du Titanic.

0
0
No votes have been submitted yet.
sam 07/02/2004 - 11:45 Permalien

Merci pour vos éclaircisement sur les lettres H ,et n depuis les anciennes traductions a partir de l'hébreux,vous m'avez appris certaines choses asser intérêssantes.
Je me demandais bien souvent pourquoi cette similaritée dans la prononciation (i) pour H et n .Et puis ausii ce fameux AMEN .....
J 'apprends a petit pas le grec mais je trouve que la prononciation et la traduction a partir du fran¢ais n'est pas une chose aisée a comprendre ,d'autant plus que certain son de l'alphabet grec sont prononcer a partir de george ,et cella n'existe pas en fran¢ais .
Quant a pouvoir écrire en grec a partir d'un clavier qwerty,il suffit d'installer en plus de langlais et du fran¢ais le grec a partir du panneau de configuration sur l'onglet option région et langue .
Excusez moi mais je ne suis pas encore assez expert pour écrire en grec.!!!

Kalyméra zohi .

0
0
No votes have been submitted yet.
ven 20/02/2004 - 10:44 Permalien
Profile picture for user
Christos

En réponse à par Cosmik

Moi j'aurais bien aimé en faire mais il n'était pas proposé par mon collège, mon lycée, mon université...
Et je me suis rabattu sur le latin...

De toute façon ce gouvernement n'a fait, ne fait et ne fera rien de bon dans les domaines de l'éducation et de la recherche...
Tout est une question de politique. Si on ne se donne pas les moyens de faire quelque chose il ne faut pas s'étonner que l'enseignement des langues antiques se meurt.

Aux deux personnes qui se plaignent de notre très interessante conversation sur la prononciation, je répondrais qu'au contraire, c'est une question majeure: car il ne faut pas seulement qu'un langue soit apprise mais qu'elle le soit correctement!!!!!!

Pour rajouter un élément à ce que dit Plotin les méthodes d'apprentissage de la prononciation du grec ancien datent de 1921 (dernier traité majeur en France sur ce sujet)...

0
0
No votes have been submitted yet.
sam 07/02/2004 - 18:17 Permalien
Profile picture for user
Alcyon

Le lien n'étant plus valide, voici le texte de l'article.

J'APPELLE A L'AIDE

PAR JACQUELINE DE ROMILLY, de l'Académie française
[Le Figaro, 29 janvier 2004]

Le public ne le sait pas encore, mais un coup terrible vient d'être porté, en surprise, aux enseignements littéraires; des disciplines, dont font partie le latin et le grec, viennent d'être, d'un coup, pratiquement rayées de l'enseignement secondaire. Pas assez de candidats inscrits, donc adieu! Ce faible nombre était largement dû aux conditions plus que défavorables faite à ces options; et il suffit, pour le comprendre, de voir, hors de l'enseignement, le succès fait à une méthode d'enseignement rapide du grec ancien, se vendant à plusieurs milliers d'exemplaires. D'ailleurs, n'existe-t-il pas, pour la faune et pour la flore des espèces protégées, quand des menaces extérieures tendent à trop réduire leur nombre?

Passons sur les circonstances dans lesquelles la mesure a été prise, et qui ne peuvent que choquer. Passons sur le fait que ces enseignements ont été brusquement supprimés, alors que des élèves s'y étaient normalement engagés et avaient même fourni un effort. Certains appelleraient cela une rupture de contrat: ce n'est en tout cas pas le moyen d'inspirer la confiance. Passons sur le fait que l'on a ainsi privilégié quelques très rares établissements dans les grandes villes, leur permettant de continuer cet enseignement: une inégalité de plus... Passons même sur le fait que l'on a parfois, par une erreur peut-être involontaire, mal compté le nombre des élèves de grec: alors que deux sortes d'options, de valeur différente réunissaient deux sortes d'élèves dans les mêmes classes, on n'en a retenu qu'une!

Mais le principe même de ces mesures est plus grave encore. Il consiste, pour faire des économies et les faire vite, à couper tout ce qui dépasse, sans réfléchir à ce que l'on coupe, ni mesurer la valeur des disciplines supprimées. Tout est donc devenu affaire de nombre, et de nombre seul: c'est là une pente inquiétante. Alors que l'on discute longuement sur les buts de l'enseignement, il ne semble pas que ce problème ait en rien intéressé l'administration.

Pour m'en tenir aux deux options que sont le latin et le grec, il est clair que ces deux disciplines étaient, dès le principe, étroitement liées au français. Elles représentent le point de départ de notre langue et de notre culture; ce sont nos racines. Ces deux langues étudiées assez tôt, développent la compréhension de nos mots et de nos constructions; or, l'on sait assez les difficultés que connaît aujourd'hui le français...

De plus, la crise des lettres en cache peut-être une autre. On oublie trop facilement semble-t-il que l'enseignement est aussi une formation de l'esprit, une formation du caractère, du jugement, de l'imagination –et une découverte des valeurs. Or, tout cela a commencé dans les civilisations antiques et s'y est exprimé de façon encore simple à travers des personnages qui nous touchent et sont porteurs d'un idéal humain. De plus cet idéal étant présenté sous une forme qui n'est pas purement nationale, peut faciliter les rapprochements entre des jeunes d'origines diverses.

Mais non! On ne s'en soucie guère. «Andromaque, je pense à vous...»: Baudelaire commence ainsi un de ses poèmes; apparemment nos administrateurs n'ont point la même pensée; quant aux élèves, sauront-ils encore qu'il ne s'agit pas de deux personnages contemporains? Hélas!...

Bien des associations, professionnelles ou non, se sont naturellement émues et l'on verra, dans les jours à venir, l'action qu'elles entreprennent déjà. J'espère que les lecteurs de cet article auront à cœur de prendre les devants et d'ENVOYER DES MAINTENANT AU JOURNAL LA MARQUE DE LEUR SYMPATHIE EN ECRIVANT SEULEMENT "SOUTIEN AUX LETTRES" AVEC LEUR NOM ET LEUR ADRESSE. Les professeurs de lettres sont, comme moi, bouleversés; mais l'affaire dépasse le cadre des professeurs de lettres: l'enjeu est bel et bien l'avenir de notre culture, notre avenir à tous. C'est à lui qu'il faut penser, dans l'enseignement comme dans la recherche. C'est en pensant à lui qu'aujourd'hui, par ces lignes, je vous appelle à l'aide.

0
0
No votes have been submitted yet.
sam 31/01/2004 - 15:50 Permalien
Profile picture for user
naucratis

Je passe sur les remarques concernant la prononciation du grec ancien qui sont totalement hors-sujet par rapport au problème donné (et qui s'apparentent ma foi à des "querelles byzantines"...).
Le véritable enjeu du message de J. de Romilly, qu'Alcyon a retranscrit très justement, est de savoir si OUI ou NON les études de grec ancien sont vouées à disparaître dans notre pays. L'héritage de la Grèce antique dans la civilisation occidentale est capital, ce devrait être une évidence mais je ne suis pas sûr malheureusement que tout le monde en soit convaincu.
Au moment où l'on rechigne à reconnaître l'héritage chrétien de la civilisation européenne, on tend à effacer l'apport grec... Que va-t-il nous rester ?
Du passé faisons table rase ! Voire.

0
0
No votes have been submitted yet.
mer 04/02/2004 - 10:32 Permalien