À huit mois des législatives qui éliront le nouveau chef d'État, le gouvernement du Premier ministre conservateur Kyriákos Mitsotákis est embourbé, depuis le mois d'août, dans un scandale d'écoutes de personnalités politiques et médiatiques. De nouvelles révélations ont relancé l'affaire, dimanche 6 novembre, alors qu'une commission d'enquête européenne a sommé l'État grec de faire la lumière sur ces graves accusations.
- Les faits
C'est un scandale d'État en plusieurs actes que l'on surnomme le "Watergate" grec, du nom de l'affaire de mise sur écoute qui fit tomber la présidence américaine dans les années 70. Non seulement digne d'un titre de film, ce surnom en dit aussi long sur l'ampleur de la crise qui secoue aujourd'hui le gouvernement grec.
Celle-ci a débuté en juillet dernier, lorsque Nikos Androulakis, chef du parti socialiste Pasok-Kinal, la troisième force politique du pays, a accusé le gouvernement de l'avoir espionné en révélant que son téléphone portable avait été la cible du logiciel de surveillance Predator. Celui-ci permet...