Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l'esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L'expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.
Sylvain Tesson s'est réveillé de bonne heure. Le chant du coq et le caquètement des oies se sont chargés de le sonner. L'écrivain, qui préfère le charme pittoresque des fermes au confort des chambres d'hôtel, avait de toute façon prévu de se lever dès l'aube.
Ce jour-là, en hommage à lord Byron, il s'était lancé un défi: l'escalade vertigineuse de la falaise de Varasova. Une muraille de calcaire de près de 1000 mètres de hauteur qui se dresse à 10 km de la lagune de Missolonghi. Là même où le poète anglais fut accueilli par les Grecs en héros et libérateur et où il trouva la mort à 36 ans dans la gloire et la solitude. Un tableau de Theodoros…