Un mur flottant long de 3 kilomètres et haut de 1 mètre. Pour le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas, « tous les moyens sont bons pour aider à protéger les frontières de la Grèce, et de l'Europe ». C'est ainsi qu'il s'est empressé de justifier, le 31 janvier, le projet dévoilé par Athènes deux jours plus tôt, illustration indéniable du durcissement de la politique migratoire de la Grèce.
Plus de 41 000 demandeurs d'asile se trouvent actuellement dans des camps conçus pour accueillir 6 200 personnes
Pour la première fois depuis 2016, la Grèce est redevenue, en 2019, la principale porte d'entrée des migrants en Europe, avec un flux accru venant de la Turquie voisine. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 41 000 demandeurs d'asile se trouvent actuellement sur les îles du nord de la mer Egée (Lesbos, Samos, Chios, Kos, Leros) dans des camps conçus pour accueillir 6 200 personnes. « L'été dernier, moins de 7 000 personnes se trouvaient dans le centre de réception de Moria, à Lesbos, désormais ils sont plus de 20 000. C'est une bombe à retardement, les conditions sanitaires...