Contre : quel naufrage !
La scène est double : un rideau sépare l'espace où deux actions se déroulent. D'un côté, trois Pénélope - pourquoi ? On ne sait pas - dont on a bien du mal à comprendre ce qu'elles disent, qu'elles parlent en français ou en portugais, devant trois mâles qui figurent les prétendants. Comme on le sait, les prétendants pillent les richesses d'Ulysse et organisent des fêtes somptueuses. Cette fête-ci n'a rien de somptueux, elle est minable. Rien à boire et pas plus à manger, sinon quelques vieilles chips offertes aux spectateurs. Tiens, se dit-on encore rempli d'espoir, ça risque de devenir rigolo. Mais non, ça dure. Ils s'ennuient. On s'ennuie. On ne comprend rien. De temps en temps, l'un des hommes lit un témoignage d'un migrant d'aujourd'hui, de ceux qui traversent la Méditerranée. Le nom d'Ulysse est-il prononcé ? Peut-être. Mais on lui souhaite de s'égarer encore un peu avant de retrouver cette triple épouse qui ne semble pas le regretter beaucoup. La musique disco distrait un peu, mais on se demande à chaque minute le propos de toute cette affaire.
Car Christiane Jatahy n'est pas n'importe qui. Elle a su ravir les spectateurs avec,...