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Ces Turcs qui s’installent chez le frère ennemi grec

Publié dans Le Temps le
Le président turc Recep Tayyip Erdogan à son arrivée à Athènes le jeudi 7 décembre 2017. © ARIS MESSINIS/AFP
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan à son arrivée à Athènes le jeudi 7 décembre 2017. © ARIS MESSINIS/AFP

A Kifissia, banlieue aisée à quelques kilomètres d'Athènes, Olga se sent chez elle. «Le climat est très agréable et la culture proche», explique cette Turque installée ici depuis trois ans et demi. Comme ses compatriotes que nous avons rencontrés, elle préfère ne pas dévoiler son vrai prénom.

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Cet emménagement chez le frère ennemi grec, elle le justifie d'abord par le métier de son mari. «Il est dans le commerce, la Grèce est à une position charnière pour nous», précise-t-elle, avant d'ajouter: «Je n'ai pas quitté la Turquie à cause de la situation politique du pays.» Comme s'il s'agissait surtout de ne pas entrer dans ce débat sur l'évolution de la Turquie depuis que Recep Tayyip Erdogan, en visite en Grèce ce jeudi et vendredi, a pris le pouvoir à Ankara. En creusant un peu, on apprendra cependant qu'elle et son mari refusaient que leurs deux enfants aillent dans une école en Turquie, religieuse. En Grèce, le couple a opté pour l'école britannique.

«Retour en arrière»

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