«La méthode de prise en compte des migrants est rigoureuse, mais le dispositif est loin d'être adapté à l'ampleur des flux». Toutes les inquiétudes des sénateurs français ne sont pas dissipées, au retour de leur voyage d'étude en Grèce, dans le cadre de la mission de suivi du dispositif exceptionnel d'accueil des réfugiés mis en place par l'Union européenne. Ce travail de terrain donnera lieu à un premier débriefing ce mardi, à Paris, au Palais du Luxembourg.
Huit sénateurs étaient du voyage, de toutes tendances politiques. Ils étaient emmenés par le président les Républicains de la commission des lois de la Haute Assemblée, Philippe Bas. Ils se sont rendus à Athènes, mais aussi sur l'île de Lesbos, située à quelques kilomètres seulement des côtes turques, pour évaluer la crédibilité du dispositif d'identification et d'enregistrement des migrants. Puisque l'Europe s'est engagée dans un processus de «relocalisation» d'une partie de ces déracinés.
La «relocalisation»? C'est la répartition entre pays membres de l'UE de migrants qui peuvent légitimement réclamer une protection internationale. Dans les faits: principalement des Syriens, Érythréens, Irakiens,...