Les Allemands n'ont pas oublié le doigt d'honneur de Yanis Varoufakis. Qu'il soit vrai ou faux, ce geste a été le symbole d'un violent bras de fer budgétaire entre Berlin et Athènes qui s'est achevé par la démission de l'ancien ministre grec des Finances en juillet dernier.
C'est donc dans l'antre du loup que Varoufakis, «l'enfant terrible» de la zone euro, a lancé ce mardi son mouvement «DIEM25» (Democracy in Europe Movement 2025) pour tenter un retour sur la scène politique européenne. Il n'a pas choisi Berlin innocemment puisque c'est dans la capitale allemande que se trouve son ancien détracteur: Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui incarne la politique d'austérité qu'il a toujours dénoncée.
A 54?ans, Varoufakis revient avec un projet ambitieux mais sans contours. En deux mots, il veut sauver une Europe qui se trouve «dans la situation des...