Un public assis, pas vraiment jeune, peu souriant, et une ambiance moyennement festive. Loin, très loin de l'enthousiasme des meetings de campagne d'il y a tout juste un an. Dimanche 24 janvier au soir, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, porté au pouvoir le 25 janvier?2015, fêtait le premier anniversaire de son gouvernement dans un stade d'Athènes qui abritait 4?000 militants. «?Le changement ne vient pas avec la théorie des livres mais dans l'action quotidienne, a-t-il déclaré à la tribune. Un an plus tard, la bataille continue.?»Revirement
Pour beaucoup de Grecs pourtant, l'affaire est entendue depuis le 13 juillet ?2015, lorsque Alexis Tsipras est sorti, les traits tirés, de plus de dix-sept heures de négociations avec les créanciers du pays pour annoncer qu'il acceptait la signature d'un nouveau plan d'aide à la Grèce. Soit 86 milliards d'euros de prêt contre plus de 220 nouvelles mesures d'austérité sur les trois prochaines années. Un revirement pour celui qui, quelques mois plus tôt, promettait d'en finir avec l'austérité et se voulait le fer de lance d'un renversement des forces politiques en Europe. Un sacrifice qui permettait...