La 92ème école primaire d'Athènes, un bâtiment très fatigué des années 50 qui nécessiterait une sévère réfection, est sise dans le quartier populaire de Neos Kosmos. Elle abrite un bureau de vote du référendum où les quelque 1.000 électeurs inscrits sont massivement acquis à la cause de Syriza.
Ce dimanche 5 juillet à 9 heures, le soleil tape déjà fort. L'ambiance est lourde. Les visages sont fermés, on ne s'attarde pas à discuter à la sortie de l'isoloir.
A l'extérieur de l'école, les tensions entre le KKE (le concurrent à l'extrême-gauche du parti d'Aléxis Tsípras) et Syriza sont palpables. Soudainement, un membre de la Syriza s'approche de la table placée par des militants communistes et la renverse. Vite étouffée, une violente bagarre éclate. La raison? L'agresseur ne veut pas que les membres du KKE appellent au « double "Non", à l'austérité imposée par le gouvernement et à celle de la Troika » en plaçant un bulletin illégal, imprimé par leurs soins, dans les urnes.
«?Cri contre l'humiliation?»
Une plongée dans les motivations des partisans du «?Non?» au référendum en dit long sur les sentiments qui prévalent dans les couches les...