« Trois drapeaux grecs achetés, un drapeau européen offert. » A l'unité, l'étendard national est deux euros moins cher que celui de l'UE : tout un symbole. Ce mardi 30 juin, dès la fin d'après-midi, Kostas a installé son étal sur la place Syntagma à Athènes, comme la veille.
Mais, cette fois, il a troqué ses bannières fendues d'un « non » en lettres capitales contre les bleues aux douze étoiles jaunes. Cet électeur de Syriza, âgé de 65 ans et hostile à de nouvelles mesures d'austérité, s'adapte à sa clientèle. « Je ne parle pas politique avec mes consommateurs, je ne veux pas de conflit. » Le bulletin qu'il glissera dans l'urne, le 5 juillet, sera assurément différent de celui des quelque 20 000 personnes - selon la police ? réunies au pied de la Vouli, le Parlement.
Un référendum « honteux »
Plusieurs d'entre elles admettent être venues manifester pour la première fois de leur vie. C'est le cas de Michael, 28 ans, employé d'une banque d'investissement.
« Ça fait six mois que je travaille plus vraiment. Tous nos projets ont été suspendus à cause du climat de peur qu'a créé ce gouvernement. »<...