Alors que les négociations entre la Grèce et ses créanciers devraient reprendre lors de l'Eurogroupe du 18 juin, la Commission européenne s'est livrée, lundi 15 juin, à un étonnant exercice de transparence. Elle est entrée, pour la première fois, dans les détails sur les propositions d'accord « réformes contre argent frais » que les créanciers du pays (Banque européenne [BCE], Fonds monétaire international [FMI], Union européenne [UE]) font au gouvernement d'Alexis Tsipras. Il est ainsi possible de comparer les propositions des uns et des autres.
« Il y a de la marge pour discuter d'un package juste et progressif », estime encore, à ce stade, la Commission. « Sur le papier, l'accord est encore possible, car on est d'accord sur les objectifs, mais pas encore sur les moyens d'y parvenir », glissait une source proche des négociateurs à Bruxelles, lundi, qui voulait rester optimiste : « on a encore 15 jours devant nous, on peut y arriver, on a fait pire. »
« Nous ne sommes pas loin d'une solution, mais quand il n'y a pas la solution, il peut y avoir la crise », a dit, lundi soir, le président français, François Hollande lors d'une...