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Le FMI nuit aux négociations sur la Grèce

Publié dans Libération le
Christine Lagarde, directrice du FMI, à Berlin en mai. (Photo Johannes Eisele. AFP)
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Christine Lagarde, directrice du FMI, à Berlin en mai. (Photo Johannes Eisele. AFP)

Il faut licencier Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Ses exigences de nouvelles et sévères coupes budgétaires sont politiquement inacceptables pour la Grèce, ce qui rend de plus en plus probable un échec des négociations en cours et un défaut de paiement à la fin du mois ou dans les semaines qui suivent (il y a toujours des moyens techniques de retarder l'échéance). Ce n'est pas pour rien qu'en 2010, Jean-Claude Trichet, alors président de la Banque centrale européenne (BCE), avait bataillé contre la présence du Fonds monétaire international dans le sauvetage des pays attaqués par les marchés : pour lui, la zone euro avait les moyens de s'occuper seule de ses canards boiteux, ce qui pouvait lui éviter de se voir imposer un agenda décidé ailleurs.

Les faits lui donnent raison : il est désormais clair que la logique de l'organisation de Washington est incompatible avec celle de la zone euro. Le FMI obéit à des considérations uniquement budgétaires : lorsqu'il intervient, il conditionne ses prêts à un équilibre du budget (coupe dans les dépenses, augmentation des impôts) et impose un abandon de dette afin de la rendre soutenable....

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