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Alexis Tsipras arrive à Moscou avec une longue liste de doléances

Published in Le Monde on
Pour le spécialiste en relations gréco-russes Konstantinos Filis, « le marché russe ne représente que 10 % de nos exportations, mais le risque est que d'autres pays, comme la Turquie, profitent de l'embargo pour se substituer aux fournisseurs grecs ».
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Pour le spécialiste en relations gréco-russes Konstantinos Filis, « le marché russe ne représente que 10 % de nos exportations, mais le risque est que d'autres pays, comme la Turquie, profitent de l'embargo pour se substituer aux fournisseurs grecs ».

Le gouvernement russe envisage de retirer la Grèce, mais aussi la Hongrie et Chypre, de la liste des pays frappés par un embargo sur les importations de produits agricoles, a déclaré le ministre russe de l'agriculture, Nikolaï Fiodorov, mardi 7 avril, à la veille de la visite à Moscou du premier ministre grec, Alexis Tsipras.

Fraises, kiwis, pêches et brugnons grecs, massivement exportés en Russie depuis plus d'une décennie, sont aujourd'hui directement touchés par l'embargo décrété en août 2014 par le président russe, Vladimir Poutine, sur des dizaines de produits agricoles et alimentaires en réponse aux sanctions européennes à la suite de l'annexion de la Crimée.

Sur le marché hebdomadaire du très chic quartier de Kolonaki au centre d'Athènes, Ilias Boudouris vend les oranges et citrons qu'il produit lui-même dans le Péloponnèse, à 200 kilomètres de la capitale grecque. « Bientôt, ce sera la saison des pêches et des brugnons, raconte-t-il. Normalement, près de 30 % de ma production partait en Russie mais l'été dernier, je suis restée avec mes camions sur les bras. Ils étaient déjà en route pour la Russie lorsque l'on a appris la nouvelle de l...

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